mardi 2 décembre 2008

Rétrospective de Ronda

Hey hey,

Tel que promis, voici un petit compte rendu de notre excursion à Ronda. Essayons d'abord de traiter dans l'ordre les points que j'ai mentionnés hier :
- Du trajet d'aller vers Ronda
L'aller s'est fait plutôt sans histoire. Notre conducteur était assez mollo, et semblait pas trop populaire auprès des autres conducteurs! (Ils ont le klaxon facile ici.) On en voyait lui faire des gestes qui ne laissaient pas grand place à l'imagination.
- De la température à notre arrivée
Shiiiiiiit.... On s'est fait fouetter la face dès qu'on est débarqués de l'autobus. Y FESA FRETTE EN TABRRRRRRR....! Il faisait déjà plutôt frais à Marbella (c'est le putain de vent... à l'abri, c'est confortable), mais là-bas c'était tout autre chose. Avec le vent, je vous jure, on devait s'approcher du 5 degrés. On était pas trop pire côté vêtements, mais ça paralyse quand même.
- De nos activités une fois sur place, qui a fait (ou n'a pas fait) quoi, qui s'est couru et qui non
On a marché un peu (on est arrivés un peu avant 14 h), ensuite on est allés dîner dans un resto pas mal du tout, beau bon pas cher -- et surtout, chaud! On réévalue la situation. D'après le bureau de tourisme de la ville, les bus de départ sont à 16 h et 18 h. Est-ce qu'on se dépêche pour prendre l'autobus de 16 h, ou on prend notre temps pour 18 h (il va alors faire encore plus froid)? On s'était d'abord dit que vu qu'on était arrivés plus tard, on repartirait plus tard. Mais là... on décide de voir comment ça se passe.

On sort, à regret, du resto. Stef est transie, et semble pas s'amuser plus qu'il faut. Il est maintenant 14 h 55... Si ça devient une corvée de se promener, à quoi bon? OK, Stef va aller voir dans un magasin à côté voir s'il y a des trouvailles, et ensuite m'attendre dans un café à côté. Moi? J'ai le feu vert pour galoper dans les rues et photographier tout ce qui bouge et ne bouge pas. Hell yeah. Fantastique. Je commençais à avoir la bougeotte.

Si vous voulez voir de quoi ça a l'air, un putain de touriste qui court pratiquement aux quatre coins du quartier et prend photo par-dessus photo, en cadrant à peine, ben vous pourrez demander aux habitants de Ronda -- comment ils s'appellent, au fait? Rondins? Rondelets? Rondo-dendrons?

Je suis revenu retrouver Stef à 15 h 30, très satisfait de mon jogging impromptu. Rien de mieux contre le froid.
- De l'heure du départ de l'autobus du retour
On rebrousse chemin vers la station d'autobus. On arrive bien à l'heure pour celui de 16 h, au moins 10 minutes en avance. Mais, attendez voir... le guichet de vente de billets est encore fermé. Je revérifie l'horaire affiché sur le mur. Départs de Marbella : 16 h 30.

Motherfuckers. Le bureau de tourisme était dans les patates.

On a été pognés pour se dépêcher, et maintenant faut attendre 30 minutes. Bienvenue en Espagne.
- De la file d'attente pour ledit autobus
Ici, on a un drôle de concept de la file d'attente. Dans le sens de, on l'ignore. Y avait deux picouilles derrière nous (on était regroupés autour de la porte de l'autobus) qui n'arrêtaient pas de nous pousser dans le dos, au point que j'en étais recourbé dans le mauvais sens. Ça commençait à faire. J'étais près de la calandre de l'autobus, et du coin je vois la vieille maudite essayer de se faufiler. Je fais un grand pas vers ma droite, et je m'accotte carrément sur l'autobus, lui bloquant ainsi le chemin. T'attendras, ma vieille vache. Comme tout le monde. Je l'entends bougonner.

Good.
- Du trajet du retour
Oh boy. Si on a pogné un zen sur l'aller, on a pogné un super speedy au retour! C'était... intense. Du genre, on sentait la traction faiblir de chaque côté de l'autobus quand il prenait les (nombreux) virages. Même que je voyais des passagers se regarder, l'air inquiet. Et on était assis sur le côté droit, donc on avait une vue splendide du ravin. Ce qui m'amène à...
- De ce que Stef a vu au fond du ravin à deux reprises
Stef : Je viens de voir une carcasse d'auto au fond du ravin!
Moi : ... Hein!?
Stef : Une auto détruite! Au fond du ravin! Là on ne la voit plus, mais y en avait une!
Moi : ...
(5 minutes à regarder nos vies défiler devant nous s'écoulent)
Stef : ... En voilà une autre!
Moi : ...

Tant qu'à laisser les carcasses d'auto là, pourquoi pas mettre une flèche pour les indiquer? "Voici votre destin si le chauffeur éternue au volant ou si sa femme l'a quitté cette semaine. Bonne route!" Bienvenue en Espagne.
- Du trajet en autobus de la gare principale jusqu'à notre hôtel
Tout juste remis de nos émotions, on embarque dans l'autobus L-6 pour revenir à l'hôtel. Je sais pas si c'était la ligne Super Traîneux de la semaine, mais bordel... 40 minutes! Pour une ville minuscule! Dans un autobus où ça secouait à vous décoller les plombages! On se serait cru en hélicoptère. Je voulais hurler.
- Des transports en commun en général ici
Nul. Nul à chier. Les autobus sont en retard, ne se présentent pas du tout, etc. Ça branle comme c'est pas permis à chaque arrêt. Ça radote avec le conducteur même si ya 10 personnes derrière qui attendent de payer, etc. Le site web indique le trajet et le nom des arrêts, mais il y a aucune référence sur une carte de la ville, donc si tu sais pas c'est où "Edificio Berrocal" ou "Las Carabelas", ben t'es fourré. Sans vaseline.

Je sais qu'on est gâtés à Berlin, mais maudit... On a passé d'un extrême à l'autre. Raison de plus pour tout faire à pied, comme j'ai fait en 2006.
- De notre souper dans le vieux quartier
Ça, par contre, on a fini sur une bonne note. Naturellement, le nom du resto m'échappe, mais c'est dans le vieux quartier, et on l'a essayé seulement à cause que l'autre recommandation qu'on a eue était fermée. Notre serveuse parlait un français irréprochable -- même que je lui ai demandé si elle était Française, eh bien non -- et elle croyait que Stef était Française, et moi... Allemand. On dirait que tout le monde me prend pour un Allemand. Allez comprendre.

Telle fut notre journée à Ronda.

Bref, c'était tellement bon que nous y sommes retournés ce soir. C'était tout aussi bon, même si on a pogné deux trous de cul de fumeurs qui sont venus s'asseoir juste à côté de nous autres. Deux Allemands, ironiquement. Un avec les cheveux graisseux au possible, et une autre avec la face ridée comme un gant de baseball. HEY FUCKHEADS, LE RESTO EST VIDE! ALLEZ DONC VOUS ASSEOIR AILLEURS, POR FAVOR??! Ouais, c'est autre chose, ça. À Berlin, c'est maintenant interdit de fumer dans les bars et les restos. Pas ici. Pas encore, du moins. Quoiqu'ils sont tellement rétrogrades ici sur certains points, je ne retiens pas mon souffle (sauf si ya un fumeur à côté).

OK, donc notre journée d'aujourd'hui, notre dernière journée complète ici. Stef est allée à la Canada (avec le n avec le guidi dessus), et moi je suis allé me faire foutre (explorer). D'abord, quelques épiceries, voir s'ils avaient du Purell (ça n'existe carrément pas en Europe), je me souvenais d'une place qui en avait en 2006... Bingo. Le Mercadona en a toujours. Je me réapprovisionne (c'est tellement pratique!), je poursuis jusqu'au El Corte Inglés, un peu plus loin. Rien d'intéressant, donc je rebrousse chemin. Un petit arrêt à mon ancienne école. De mes anciennes profs, seulement une travaille toujours là. Sauf qu'elle est absente, extinction de voix. Shit. OK, je vais ressayer demain, c'est pas extrêmement loin de l'hôtel.

Ensuite, au nord-est de la ville, ya le cimetière qui m'avait bien plu en 2006. OK, on y retourne. Le tout se fait très bien, à ma vitesse (grand V) ça prend pas beaucoup de temps (et fuck les autobus). Clic clic clic photo, basta pour le cimetière. L'arène de corrida n'est pas très loin, alors hop hop, on y va. OK, Stef et moi nous étions donnés rendez-vous à la Canada à 14 h. Hmm, 13 h 30. Fuck it, je l'ai déjà fait à pied, envoye on flye. Hop hop hop. J'arrive avec 15 minutes d'avance.

Ensuite, détour à l'épicerie sur les lieux, ensuite retour -- pas de trajet obscène de 40 minutes, cette fois -- ensuite petite promenade sur la plage. Sauf que... ya des maudits immigrants africains qui n'arrêtent pas de nous vendre leurs cochonneries de CD piratés, de lunettes fumées et de sacoches. C'est absolument insupportable! Moins pire quand ya plus de gens ici, mais dans la basse saison comme maintenant, ya malheureusement moins de clients potentiels, donc on se promène avec un beau Bullseye dans le dos. On s'est fait achaler 3 fois en 5 minutes. Ils sont même venus nous emmerder au restaurant cette semaine, 2 fois! FUCK YOU, j'en veux pas de tes cochonneries!

Ahem.

Ensuite... souper au resto de tout à l'heure. En sortant de là, on entend une voix derrière nous. On se retourne. Un autre quêteux. Dans la vieille ville! Shit... C'était le premier quêteux que je voyais à cet endroit depuis tout ce temps, d'habitude ils se tiennent près de la plage. Dommage qu'il y ait pas eu de police pour lui rentrer la matraque dans le derrière. Enfin bref. On refuse poliment, et on s'éloigne sans demander notre reste -- il semblait du genre quêteux junkie, et non quêteux amorphe. Stef est plutôt secouée par l'épisode. Moi, je suis surpris et fâché. On voulait prendre des photos de soir de la vieille ville. On en avait déjà quelques-unes, donc on a coupé court et changé de secteur. Ensuite, retour au bercail, placotage sur Skype avec mes parents, écriture d'un roman (que vous lisez en ce moment) et gossage des bagages.

Quelques dernières observations qui me sont revenues en tête et que j'avais oubliées depuis 2006 :

- Les Espagnols ne nettoient pas par devoir civique, mais par vanité. Allez chez quelqu'un ici, ça va être Spic N' Span, à pouvoir manger par terre. Le devant de sa porte, même chose. Mais les conteneurs à déchets, les rues dans leurs ensemble, beaucoup moins impressionnant. Pas crotté comme tel, mais la différence est très marquée.
- Le cimetière est le Central Park de Marbella. 30 secondes après y être entré, c'est un silence magnifique. À peu près le seul endroit où on va trouver des Espagnols qui vont se taire!
- Dans les épiceries, les sections Charcuterie et Fromagerie sentent beaucoup plus fort qu'à Berlin. Pas certain comment interpréter ça.


OK, photo time!


Vue du belvédère de Ronda.


Encore des touristes!


Porte latérale de l'arène de taureaux de Ronda, avec deux statues de toréros célèbres.


Statue d'un taureau, avec derrière la porte principale de l'arène.


On peut constater ici que la statue est... anatomiquement correcte.


Le "Nouveau pont", qui date du 18e siècle. Si je me souviens, c'est une reconstruction, parce que les Romains aimaient bien jeter leur prisonniers en bas du pont!


Une entrée quelconque. Beaucoup de marbre et de céramique ici.


Me souviens plus c'est quoi ce bâtiment, désolé.



Un des racoins de la ville donne cette vue. C'était en revenant de ma trotte folle.

Alors voilà! La mise à jour de demain sera probablement brève (on revient demain soir), donc je m'accumule des points aujourd'hui.

Le bleu unique du ciel ici va me manquer, je dois l'avouer.

Beuh-bye!

4 commentaires:

Anonyme a dit...

Steph, a-tu touché les gosses du toro,ca a l'air que ca porte chance.

Salut

J

Anonyme a dit...

Moi j'aurais coupé celles du torreros!! bande d'ASSASSINS!!!

Purrel pas trop souvent mon Pat, un docteur au resto m'a déjà dit que c'était trop fort ces trucs, la bonne vieille savonnette durant 20 secondesm , même résultat et moins dommageable! ce n'est pas moi qui le dit c'est l'Doc, un français bien sympathique, mais cheap comme tout ses compatriotes!! Fuck t'es docteur!!!
et je te sert comme un Roi!!

...mais bon !!! q'est-ce tu veux!? sont d'même!!

salut

MArtini

Unknown a dit...

Salut!

Ah, pour ce qui est des toréros... je trouve toujours ça grotesque, mais après avoir assisté à ça en 2006, je peux comprendre pourquoi ils sont accros ici.

Quant au Purell, c'est vrai que c'est pas recommandable comme solution permanente, mais des fois ça dépanne rare! Beaucoup de toilettes ici n'ont pas de savon (ni de robinet qui fonctionne), donc après avoir taponné un million de patentes (portes de métro, etc.), sachant à quel point certains gens peuvent être crottés, un petit traitement choc ne me dérange pas trop.

Les docteurs sont notoires pour être cheap, aucune idée pourquoi. Quand j'étais pompiste, c'était la même chose. C'est jamais les beaux chars qui tippaient, c'étaient les Joe Blow qui se faisaient traiter poliment, pour une fois dans leur semaine.

Et c'est quoi l'affaire d'Hochelage? Tu reprends un appart à MTL?

Bye!

stef a dit...

ouin martini c'est quoi les dernieres nouvelles ????
''Hochelaga me revoila'' ???
raconte